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Psychanalyse et principes éthiques
Ces principes sont destinés à aider les psychanalystes, individuellement et collectivement, à maintenir des normes déontologiques et une conduite professionnelle irréprochables. Il ne s’agit pas de lois, mais de normes pour aider un psychanalyste ou un psychanalyste en formation (ou « étudiant ») sous les auspices de la Société canadienne de psychanalyse, à déterminer la convenance de sa conduite dans ses relations avec ses patients, ses collègues, ses étudiants, les membres de professions connexes et avec le public.
Dans le cadre de ces Principes, un psychanalyste (ou « analyste ») désigne un membre de la Société canadienne de psychanalyse. Un psychanalyste devra se conformer aux normes existantes de pratique de la profession (i.e. les normes de pratique existant au moment où la soi disant inconduite a eu lieu).
Section I
Objectifs de la profession et du psychanalyste
Un psychanalyste devra maintenir les normes de pratique définies par la profession.
En tant que méthode d’investigation des processus psychiques et à titre de méthode thérapeutique, la psychanalyse a ses propres considérations éthiques spécifiques et particulières.
Un psychanalyste ne doit se livrer à aucune conduite ou à aucun acte relevant de la psychanalyse qui, eu égard à toutes les circonstances, serait avec raison considéré par les membres comme disgracieux, déshonorant ou non professionnel.
Section II
Conduite morale dans la pratique de la psychanalyse
A. Sélection
Le choix de la psychanalyse en tant que méthode de traitement est fondé sur une évaluation clinique et des formulations psychodynamiques.
En recommandant la psychanalyse comme traitement, le psychanalyste prend en considération et discute avec l’analysant un nombre de facteurs spécifiques au processus psychanalytique dans l’établissement du cadre et de ses modalités de fonctionnement. Ces modalités comprennent les dispositions contractuelles (horaire, modes de paiement, fréquences des séances, absence, etc.) nécessaires au maintien du travail psychanalytique.
Le psychanalyste doit fournir à l’analysant un avis préalable suffisant et l’occasion de discuter et d’examiner tout changement éventuel aux modalités initialement convenues.
B. Consultation
Le psychanalyste et/ou l’analysant a le droit de recommander ou d’obtenir une consultation avec un autre psychanalyste ou autre consultant en tout temps, si lui même ou tous deux croient qu’une telle consultation pourrait être bénéfique au traitement.
C. Protection de la confidentialité
Le psychanalyste doit respecter la confidentialité des informations et des documents concernant ses patients.
Lorsqu’un psychanalyste se sert de matériel clinique dans le but d’échanger avec des collègues pour des raisons scientifique, éducative ou de consultation il devra, dans la mesure du possible, s’assurer que l’identité de l’analysant ne sera pas révélée.
D. Paiement pour services
Le cas échéant, et conformément aux règlements régissant un paiement par un tiers, le psychanalyste et l’analysant doivent s’entendre sur les honoraires et les conditions de paiement, au moment d’entreprendre le traitement d’un analysant. Les ententes financières conclues par les psychanalystes et les sujets psychanalysés doivent être volontaires et doivent reposer sur une divulgation complète et claire, sans aucune coercition de la part des psychanalystes.
E. Le psychanalyste dans d’autres rôles
Si un psychanalyste s’occupe de patients dans un autre rôle professionnel (par exemple en sa capacité de psychiatre, de travailleur social ou de psychologue), il sera tenu d’observer les règles de cette autre profession.
F. Inconduite sexuelle avec des analysants
Un psychanalyste n’aura pas avec l’analysant de relations sexuelles ou tout autre comportement intime de nature sexuelle.
G. Relations avec des analysants/patients de collègues
En donnant une consultation à des analysants qui sont patients de collègues, l’analyste consultant doit s’assurer que la personne qui le consulte en ait informé l’analyste traitant. L’analyste consultant devrait déterminer que ceci est dans le meilleur intérêt de l’analysant avant de faire ses recommandations.
H. Relations dans le cadre de la formation psychanalytique et de l’enseignement
Les règles de conduite contenues dans ces principes éthiques s’appliquent également à la dyade Analyste Didacticien – Analysant Étudiant.
Dans leurs rôles d’enseignants et de contrôleurs, les psychanalystes ont la responsabilité toute particulière d’être attentifs aux difficultés qui peuvent surgir du fait du caractère asymétrique inhérent aux rapports avec les étudiants.
I. Continuité
Précédant son décès ou sa non disponibilité le psychanalyste devra, en tenant compte de la confidentialité pour le patient, prendre les dispositions nécessaires pour que soit informé chaque patient (incluant des options pour poursuivre le traitement).
Section III
Mesures correctives pour le psychanalyste
Quand un psychanalyste prend conscience que des difficultés ou maladies personnelles pourraient éventuellement menacer ou perturber la qualité de son travail, il devrait prendre immédiatement les moyens d’y remédier. Tout analyste qui observe ces difficultés chez un collègue devrait l’encourager et l’aider activement à rechercher l’aide appropriée ou bien en informer les membres désignés par le Conseil exécutif.
Adoptés en juin 1993
Révisés en juin 1994, juin 1997, juin 2000
Révisés en juin 2001
Veuillez prendre note que la Section II qui apparaissait dans l’ancienne version (juin 2000) des Principes d’éthique a été éliminée suite au vote de juillet 2001. L’ordre des sections demeure cependant le même, mais les numéros ont été modifiés.
Révisés en juillet 2002
Révisés en juillet 2007